Les yeux et becs des rapaces sont tous différents, ils sont adaptés pour chaque oiseau à ses techniques de chasses ( haut vol, piqué, charognard, nocturne ou diurne), et à ses proies. 

Lors de ma visite du 22 mars 2006, j'ai voulu saisir toute cette variété d'expression du regard, des formes et des couleurs. 

Pygargue à tête blanche  ( Haliaeetus leucocephalus ), sans tête blanche puisque c'est un juvénile


Buse de Chine ou de Montagne ( Buteo hemilasius) : elles ne sont que 6 en Europe, dont 4 à Courzieu. Cette très grosse buse est originaire des régions montagneuses de Manchourie, Asie Centrale, Tibet, Népal. Assez fréquente, on la trouve le plus souvent des les steppes ouvertes,  les vallées larges aux altitudes élevées, ou dans les pays montagneux. Au Tibet on l'a même vu jusqu'à 4 500 m d'altitude.


Buse de Chine ou de Montagne ( Buteo hemilasius) :  Son régime alimentaire est essentiellement composé de petits mammifères et certains oiseaux.


Aigle Botté ( Hieraaetus pennatus) :  Cet aigle  est peu connu, et il faut être fin spécialiste pour le différencier dans le ciel des autres rapaces tels les buses. Migrateur, il quitte l’Europe au début de l’automne pour se rendre en Afrique orientale, et revenir en mars avril. Longtemps considéré comme nuisible il a été chassé dans bien des pays. Il est devenu une espèce rare et protégée, on compte environ 200 couples en France. De petite taille ( environ 50 cm), et d’un poids léger pour un aigle ( 700 à 900 g), il a une envergure d’environ 1,20 mètres. Il se nourrit essentiellement de petits oiseaux et petits mammifères. Cet aigle est arrivé à Courzieu janvier 2005 après avoir été saisi sur la banlieue Lyonnaise, son propriétaire l'ayant ramené illégalement d'un voyage en Algérie.  


Autour des Palombes ( Accipiter gentilis ) :  Farouche et solitaire, il est de tous nos rapaces le plus adroit et le plus redouté. Il poursuit sa victime en sous-bois aussi bien qu'en terrain découvert et "l'empiète" de ses serres puissantes au sol ou en plein vol. On comprend que les fauconniers de jadis l'aient dressé pour chasser le lapin et le lièvre.
Il limitait autrefois la prolifération des geais, pies et corbeaux, ses proies favorites, mais les chasseurs n'ont vu en lui qu'un dangereux rival capturant aussi des pigeons ramiers (palombes) et l'ont détruit d'une manière systématique et stupide.


Buse de Chine ou de Montagne ( Buteo hemilasius) : Elle ressemble à la buse variable de part son plumage, si ce n’est à un détail près : sa taille qui est presque le double. Certaines femelles pouvant peser jusqu’à 2 kilos.


Buse bleue des Andes (Geranoaetus melanoleucus)

Elle se trouve au  Pérou, Vénézuela, Argentine dans les forêts de montagne coupée d'étendues rocheuses. Elle aime se poser sur les branches des grands arbres en bordure des forêts ou sur des saillies de rocher, d'où elle a une large vue de son terrain de chasse. Son nid se trouve souvent sur des saillies de rocher jusqu'à 300 m de haut, souvent au dessus d'un cours d'eau.  


Buse féroce ( Buteo rufinus) :  Rien chez ce rapace vigoureux et élégant ne justifie particulièrement son qualificatif de féroce. La chasse à l'affût à partir d'un poste dominant s'exerce aux dépends d'une faune terrestre : campanules, souris, taupes, hermines... Les serpents, les batraciens et surtout les orthoptères font aussi partie du menu. L'aire est souvent installée dans les parois de rochers, des escarpements de ravins ou des berges abruptes.


Faucon Sacre ( Falco cherrug ) : Petit oiseau de proie, il s'illustre depuis des siècles dans l'art de la fauconnerie.


Faucon Sacre ( Falco cherrug ) : Sa répartition s'étend de l'est de l'Europe jusqu'en Asie Centrale, en Chine et dans l'Himalaya. Les oiseaux de Russie sont migrateurs vers le Proche-Orient et le nord-est de l'Afrique. Les autres sont sédentaires ou migrateurs partiels. Il peut vivre en montagne, à des altitudes qui peuvent approcher les 4 800 m, comme dans la chaîne himalayenne.


Buse Variable (Buteo buteo )  :  Cette espèce assez bien répandue dans les bocages et les forêts, apparaît sous les livrées les plus variées, allant d'oiseaux presque blancs à d'autres d'un brun quasiment uniforme.


Buse Variable (Buteo buteo ) : présent toute l'année, son "miaulement" caractéristique et sa silhouette trapue nous sont devenus familiers. Perché sur un piquet ou sur un arbre mort, à l'affût des rongeurs, c'est un précieux auxiliaire des agriculteurs.


Hibou Grand Duc ( Bubo bubo) : il est à la fois féroce et puissant. Ses proies sont variées : lièvre, rat, souris, gélinotte, canard, volaille, même porc-épic. C' est le seul Hibou considéré comme destructeur. Il avale ses proies les plus petites en entier et régurgite les os, la fourrure et les plumes qu'il ne peut digérer sous forme de boulettes comme tous les autres hiboux. Il chasse surtout la nuit ou au crépuscule et passe la journée à somnoler sur une branche.


Hibou Grand Duc (Bubo bubo): C'est une espèce très sensible à la présence humaine. Menacée principalement par la chasse illégale et les prélèvements d'oeufs. Une mortalité importante due aux collisions contre les câbles électriques aériens et les fils de fer, a été mise en évidence.


 Une série sur le Pygargue à tête blanche ( Haliaeetus leucocephalus ) ,  adulte cette fois

Le Pygargue à tête blanche vit presque exclusivement en Amérique du Nord. Si le tiers des effectifs (quelque 100 000 individus) se trouve en Alaska et en Colombie-Britannique, l'aire de répartition de l'espèce s'étend aussi à d'autres régions des États-Unis et à une grande partie du Canada.

Ce rapace connut un premier déclin au moment de la colonisation. Étiqueté « nuisible pour la pêche au saumon » et « dangereux pour les animaux domestiques », il fut longtemps victime d'une forte persécution. Un second déclin frappa l'espèce au milieu du siècle dernier, alors que l'usage massif des organochlorés (dont le DDT) entraînait chez les pygargues l'amincissement de la coquille de leurs œufs ainsi que la mort ou la malformation de leurs embryons.

Heureusement, l'abattage, le piégeage délibéré des rapaces et  l'épandage massif des produits organochlorés font maintenant partie du passé. Ces pratiques ont cédé le pas à des mesures de conservation telles que l'installation de plateformes de nidification et la protection des sites de reproduction.  De tels gestes ne peuvent que soutenir le retour de cet oiseau majestueux, mais encore vulnérable dans plusieurs régions du Québec.


Une série sur le Hibou Grand Duc du Cap (Bubo Capensis) :

C’est l’un des six grands-ducs africains. Il mesure environ 50 centimètres pour un poids moyen de 1500 grs. Il est présent dans l’Est et dans le sud de l’Afrique, depuis la corne de l’Afrique, en Erythrée et Somalie jusqu’à l’Afrique du Sud et la Namibie. Il fréquente principalement les régions montagneuses ou les terrains légèrement boisés et accidentés en altitude. En général, il se nourrit de petits mammifères, d’oiseaux, de reptiles, de batraciens, et de gros insectes, mais dans certaines régions, sa nourriture se compose presque exclusivement de rongeurs.

 


 Et enfin une série sur le Vautour Fauve ( Gyps fulvus

Ce grand charognard se rencontre en France dans les Pyrénées, et dans les Causses où il vient d'être réintroduit. On le trouve aussi en Europe méridionale (excepté l'Italie), en Afrique, au Proche-Orient, en Asie Centrale jusqu'en Inde et à l'ouest de la Chine.


Grégaire, le Vautour fauve a un bec très puissant qui lui permet d'ouvrir le cuir des charognes, mais il est très maladroit de ses pattes. Il est incapable d'emporter de la nourriture entre ses pattes.

D'une taille de 95 à 105 cm de long, il possède une envergure de 2,55 à 2,80 mètres, et un poids de 9 kilos. Doté d'une vue perçante, le Vautour fauve peut déceler un objet de 30 cm à plus de 3000 m de distance.

 

 

Copyright © Isabelle Leca. Tous droits réservés. - Site créé avec ThunderSite